Fièr·es et bien entouré·es, voici le bilan de notre première année !
Nous vous avions déjà raconté nos premiers mois d’existence sur ce blog. A l’occasion de notre première assemblée générale d’approbation des comptes (ronflant, n’est-ce pas ?), nous sommes revenu·es sur notre première année (août 2021-août 2022), comment ça s’est passé pour nous et ce que nous avions envie de développer pour la suite.
La création d’un vrai collectif de travail
Alors que Julie arrivait avec son fichier de client·es, l’atelier Tech chercheuses créé pour le conseil départemental de Loire-Atlantique et Romain ses réseaux et propositions de prestations, nous avions peur que chacun·e se retrouve à travailler en silo sur ses prestations. Cette situation pourrait y compris créer une forme de hiérarchie entre nous, Julie s’étant lancée en tant qu’indépendante en 2019 et ayant donc plus d’expériences et plus de client·es (au début). Mais nous avons fait attention à cette dimension, il nous tenait à coeur de créer un vrai collectif de travail, pas juste une structure administrative.
La création du site en janvier 2022 et la conférence des JDLL ont été des marqueurs importants, qui nous ont aidé à travailler ensemble. Nous avions posé dès nos premières discussions l’importance de se faire confiance et de ne pas se micro-manager. Pour Julie, ça a été parfois compliqué, puisqu’elle avait pris l’habitude de travailler seule. Nous avons appris à travailler ensemble, chacun·e travaille différemment mais nous avons le même niveau d’exigence. Aucun·e de nous ne s’est fondu⋅es dans l’Établi, mais la structure a une identité propre.
Prendre soin de nous
Notre principal risque est de trop travailler. Dans le cadre de notre activité, il est très facile de s’autoexploiter. En outre, nous sommes des personnes sensibles à l’anxiété et traversées par des questions de légitimité. Nous avons beaucoup discuté de cela lors de notre assemblée générale et avons défini un certain nombre de pratiques à appliquer strictement :
- ne pas sous-estimer la fatigue liée aux déplacements (qui sont nombreux) et compter le temps de déplacement comme du temps de travail.
- se voir au moins une fois par semaine pour notamment savoir comment on va
- mieux planifier nos vacances, nous y tenir (même si on a une proposition alléchante qui tombe en plein dedans) et définir ce que sont des vacances (des moments où non, même juste pour vérifier, on ne consulte pas ses mails !).
- trouver le temps de travail qui nous convient. Nous n’avons pas les mêmes contraintes, c’est normal de ne pas avoir les mêmes horaires. Notre idéal serait de ne pas travailler à plein temps, Julie a par exemple explicité son cadre idéal : travailler au rythme d’un 80 % annualisé, avec une douzaine de semaines de congés par an (et ça semble fonctionner !).
- nous nous sentons en confiance pour parler de nos émotions, de ce que ça nous fait de travailler et essayer ensemble de faire un cadre de travail le plus aidant possible.
Fièr·es et bien entouré·es !
Nous sommes fier·es de ce que nous faisons. Les retours sur notre travail sont très positifs, c’est enthousiasmant ! Nous avons réussi à développer et consolider nos réseaux : nous faisons partie du réseau Ritimo, de resnumerica, du Hub CONUMM, construisons une formation Education populaire et numérique avec la SCOP l’Engrenage…
Des projections financières rassurantes.
Le bilan de la première année est qu’on ne s’est pas trompé·es, ni dans la clientèle qu’on vise, ni dans ce qu’on propose, ni dans nos tarifs : ça marche. Comme toutes les structures qui débutent, nous avons atteint 50 % de notre chiffre d’affaire idéal (sachant que nous avons tous les deux eu un travail salarié en parallèle au moins une partie de l’année) et les projection sur l’année 2022-2023 sont très rassurante puisqu’on devrait atteindre 80 % de notre chiffre d’affaire idéal. Pour résumer : nous avons de la trésorerie, nous nous dégageons une rémunération, que nous allons peu à peu augmenter pour atteindre notre salaire idéal.
La gestion d’entreprise, c’est compliqué !
Si nous avions un point noir à retenir, ça serait notre cabinet comptable (qui a vraiment fait n’importe quoi) et plus globalement un manque de maîtrise et de compréhension des enjeux juridiques et comptables. Nous savons que ça va s’améliorer au fur et à mesure, mais c’est très angoissant d’avoir l’impression de ne parfois rien y comprendre. Nous faisons au mieux (c’est déjà bien) en s’appuyant sur ce qu’on sait faire : Romain, les coups de fil et visites au tribunal de commerce, Julie les mails de mécontentement.
Des activités tournées vers la formation
La création de l’Etabli numérique a permis à Julie de se recentrer sur la médiation numérique et d’arrêter des domaines sur lesquels elle n’avait plus envie d’intervenir (le droit d’auteur ou les animations en bibliothèque). Mais à côté de ça, elle aurait aimé faire des activités plus diverses, comme plus d’ateliers. Romain, quant à lui a fait moins de formations que ce qu’il voulait faire.
Notre activité de formation est solide : nous sommes un organisme de formation avec un catalogue pour lequel nous sommes reconnu·es et visibles.
Nos perspectives
Nous avons défini trois axes stratégiques :
- nous allons poursuivre la diversification de notre activité, avec plus de conseil et de conception et animation d’ateliers.
- Nous souhaitons mettre l’accent sur l’accompagnement de structures autour de leurs outils numériques.
- nous allons prêter une attention particulière à consolider nos bases sur les conditions de travail.